Afin de rendre compte du malheur de la conscience, il convient avant tout de poser un diagnostic exact en précisant la nature de la conscience du temps.
En effet, si la connaissance du temps semble faire le malheur de l'humaine condition, cette conscience produit également une étonnante scission qu'il convient d'approfondir : celle du sensible et de l'intelligible, de l'effectif et de l'idéal.
Pourtant, cette contradiction qu'est l'existence est-elle sans solution ? Sommes-nous condamnés à souffrir doublement : du temps assassin et d'un idéal toujours insaisissable ?
L'art, et plus largement la contemplation esthétique, semblent pourtant apporter une heureuse consolation.
Mais, celle-ci n'est-elle pas un leurre et une illusion ?
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